Tout savoir sur les coefficients d’intérim, entre gestion et délégation

La facturation d’une agence d’intérim n’est pas toujours simple à comprendre. En effet, de nombreux éléments sont à prendre en compte : comme les salaires des intérimaireschargés de mission d’intérim, qui dépendent selonla qualification et les éléments variables mais aussidemandée avec le coefficient de facturation pré-établit et bien d’autres critères. De plus, un contrat d’intérim induit une relation tripartite entre l’Entreprise de Travail Temporaire, l’entreprise utilisatrice et l’intérimaire. Si vous avez ponctuellement ou régulièrement des besoins de renfort, vous avez sans doute déjà épluché les factures envoyées par l’agence d’intérim. Sur celles-ci, on y retrouve toujours une mention appelée coefficient intérim ou coefficient de facturation. Une manière pour l’agence de facturer sa prestation à l’entreprise cliente, mais qui revêt quelques subtilités à connaître.

Christophe Corriol

Responsable Commercial Offres Intérim

Sur celles-ci, on y retrouve toujours une mention appelée coefficient intérim ou coefficient de facturation. Une manière pour l’agence de facturer sa prestation à l’entreprise utilisatrice, mais qui revêt quelques subtilités à connaître.

Le coefficient de facturation : retour aux fondamentaux

Ce coefficient multiplicateur du taux de rémunération de l’intérimaire couvre d’une part l’ensemble des charges que l’agence d’intérim en tant que responsable aura à assumer ainsi que ses coûts de gestion et les éventuels coûts additionnels liés à la recherche des candidats. Lorsqu’une entreprise de travail temporaire (ETT) trouve le bon profil à une entreprise utilisatrice, les deux organisations concluent un contrat de mise à disposition qui précise la durée et les spécificités de la mission, l’intitulé du poste, les compétences requises ou encore le montant du salaire. En la matière, la rareté de la qualification demandée sera prise en compte lors du calcul du coefficient de facturation. Il est important de savoir que plus un profil est difficile à trouver, plus la part liée au recrutement dans le coût global du service sera élevée. C’est d’ailleurs pour cela que l’on retrouve plusieurs types de coefficients proposés par une même agence, même client et même qualification.

Par exemple, à partir d’un coefficient de 1,75, une grande partie couvre la rémunération de l’intérimaire qui sera supérieure ou égale au SMIC, les charges afférentes dont les cotisations, l’indemnité compensatrice de congés payés, les visites médicales, l’indemnité de fin de mission et la prime de précarité. La différence servira donc à rémunérer la société d’intérim pour ne pas vendre à perte.

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Le coefficient de délégation

Il s’agit du coefficient qui est appliqué dans le cas où l’ETT assume intégralement le travail de recherche, de qualification et de mise à disposition des talents à son client. Une démarche en plusieurs étapes :

  • L’entreprise a besoin de main-d’œuvre en CDD, mais n’a aucun contact ou personne qualifiée ou disponible dans son vivier.
  • Elle contacte une agence d’intérim pour lui confier le recrutement d’un profil qualifié.
  • Celle-ci recherche, examine et propose plusieurs profils susceptibles de répondre au besoin de l’entreprise qui a fait appel à son service.
  • Cette dernière valide une candidature. L’ETT, se charge de toute la partie administrative liée à son embauche et à sa rémunération.

Pour un même profil, et une même rémunération, le coefficient peut varier de 2, 4 voire 10 points pour couvrir les frais de recherche de agence de mission temporaire sur un coefficient de délégation. Parce que le travail est plus long et complexe, le coefficient de facturation est plus élevé. D’ailleurs, c’est une des raisons qui poussent les agences d’intérim à accélérer leur digitalisation. Cette dernière leur permet d’automatiser certaines tâches comme la gestion de la paie.
D’autant plus qu’aujourd’hui, l’adoption du bulletin de salaire électronique est devenue une norme. En plus d’assurer l’exactitude des calculs et du versement des salaires, cette digitalisation aide l’employeur à gérer avec précision les contrats de travail surtout si les salariés intérimaires sont embauchés en CDI par les entreprises utilisatrices.

Le coefficient de gestion

C’est le coefficient qui est appliqué dans le cas où l’entreprise cliente fournit le talent à l’agence.

Le travail lié aux frais de recherche n’y figure pas, mais l’entreprise d’intérim encadre intégralement les démarches administratives du candidat et en est responsable par la suite :

  • L’entreprise a besoin de main-d’œuvre et a déjà trouvé son futur intérimaire.
  • Elle contacte une société d’intérim pour lui confier la gestion administrative du contrat d’intérim.
  • L’ETT prend alors en charge de toute la partie administrative liée à son embauche. C’est dans de tels contextes que l’utilisation d’une plateforme de gestion de l’intérim peut s’avérer particulièrement bénéfique pour les agences d’intérim. Le logiciel apporte de la souplesse aux processus administratifs et réduit les coûts. En outre, cette technologie offre aux entreprises de travail temporaire une méthode plus efficace pour gérer les contrats et les exigences liées à l’intérim, améliorant ainsi leur service global.

Par rapport à ce cas, le travail est moindre pour l’entreprise de travail temporaire, ce qui explique que le coefficient de gestion soit plus limité.

Le coefficient de bascule

Le coefficient de bascule, que l’on peut aussi appeler coefficient de dégressivité, correspond au passage du coefficient de délégation au coefficient de gestion pour un même intérimaire que ce soit en cours de mission ou pour les missions à venir. Une fois que le surcoût lié à la recherche et recrutement a été absorbé, l’intérimaire peut alors être considéré comme un profil en vivier et donc facturé au coefficient de gestion ou à un niveau inférieur à celui de délégation.

Or, il y a autant de règles de bascule qu’il y a d’agence de travail temporaire. Pour les entreprises, il permet de négocier ces coûts à la baisse et d’optimiser sa facture. Selon les accords et négociations, et aussi la difficulté à recruter et fidéliser ce type de profil, cette bascule peut intervenir après une certaine période de temps (souvent 2 à 4 mois après le premier jour de travail).

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