Depuis quelque temps, l’intelligence artificielle (IA) vient au renfort des recruteurs. Dans 80% des cas, lorsque des salariés ne restent pas dans l’entreprise, c’est parce qu’ils ne correspondent pas à la culture ou à l’attitude de l’organisation. Pour recruter la bonne personne et être capable de juger autant les soft skills (le savoir-être) que les hard skills (le savoir-faire), l’humain est perfectible.
Il est facile de passer à côté de la perle rare en parcourant rapidement un CV, et de passer du temps avec des candidats qui ne correspondent pas aux attentes. L’intelligence artificielle, capable d’absorber, de traiter et d’analyser des millions de données en peu de temps, se développe dans les services des ressources humaines pour accompagner les recruteurs à chaque étape du processus.
Pour améliorer la diffusion de vos offres
L’IA est capable de diffuser intelligemment une offre selon le meilleur canal. Pour cela, elle se base sur des mots clés afin de la faire correspondre aux job boards les plus pertinents. Elle peut aussi intervenir pour améliorer ou optimiser l’offre d’emploi en temps réel, améliorer les fiches de postes, le niveau de salaire attendu en comparant avec les offres de vos concurrents qui recrutent des profils similaires et proposer des mots clés pertinents.
Pour mieux sélectionner les meilleurs profils
Toutes les données des recruteurs sont digitalisables. L’IA peut intégrer des données structurées pour réaliser un matching entre les critères de sélection et les données présentes dans la lettre de motivation, sur le CV, mais aussi sur d’autres contenus comme un historique professionnel et l’avis de managers si le candidat a déjà travaillé dans votre organisation (stage, apprentissage, intérim, CDD, etc.). Quand il s’agit de traiter, d’analyser et de comparer des données, l’intelligence artificielle est un allié indispensable du recruteur. Ce dernier dispose ainsi de plus de temps pour travailler sur l’expérience candidat, personnaliser le parcours du recrutement, et laisser l’IA réaliser le travail d’analyse qui est trop chronophage pour un humain.
Pour faciliter l’onboarding des nouvelles recrues
L’onboarding est la première impression que les employés ont lorsqu’ils démarrent dans une nouvelle entreprise. Forbes explique d’ailleurs que « les entreprises américaines perdent 11 milliards de dollars par an en raison du turnover ». Or, une partie de cette perte est due aux mauvaises expériences d’intégration. Les premiers jours dans une nouvelle entreprise comptent beaucoup pour un salarié. Il découvre un nouvel environnement, parfois un nouveau secteur d’activité, et doit comprendre la culture d’entreprise, son histoire, ses codes, ses normes et son mode de fonctionnement.
Pour faciliter l’intégration des nouvelles recrues, la création d’un portail personnalisé avec un contenu unique est très utile. Ainsi, jour après jour, selon les tâches réalisées, les personnes rencontrées ou les formations achevées, l’IA vient personnaliser le parcours du salarié en temps réel. En parallèle, un chatbot intelligent peut répondre instantanément à toutes les questions du nouvel arrivant, de la mutuelle d’entreprise aux congés payés, en passant par les processus internes à connaître. À noter que l’IA a besoin d’une base de connaissances structurée pour contextualiser ses réponses et créer une expérience positive.
Pour préparer le futur
L’intelligence artificielle est un secteur en pleine évolution. Ce qui semblait impossible à faire il y a quelques années est désormais à la portée des DSI et des DRH. C’est notamment le cas pour :
- La diffusion des offres programmatiques pour toucher la bonne personne au bon moment et sur le bon portail ou le bon site.
- La reconnaissance faciale lors des entretiens d’embauches pour analyser les traits de caractère des candidats lorsqu’ils froncent les sourcils ou se mordillent les lèvres par exemple.
- L’identification des manques de compétences internes qui peuvent être comblées par des formations adéquates (upskilling) ou pour faciliter la reconversion et la mobilité interne (reskilling).
L’IA facilite le travail des DRH et permet « d’augmenter » les compétences d’un recruteur en lui donnant accès aux informations et aux données utiles quand il en a besoin.
Comment se préparer à accueillir l’IA dans votre service RH ?
L’IA fonctionne grâce aux données qu’on accepte de lui donner. S’il n’y a pas de données, il n’y a pas d’intelligence artificielle. Mais encore faut-il que ces dernières soient actualisées, fiables et sécurisées. En effet, la question ne doit pas être s’il faut faire confiance à l’IA, mais s’il faut faire confiance aux données qui l’ont nourrie pour qu’elle devienne ce qu’elle est. C’est pourquoi accueillir un programme ou un logiciel avec une composante d’IA dans un service RH ne peut se réaliser que s’il est possible d’avoir accès à des données capables d’entraîner des algorithmes. Pour faciliter son implémentation, et plus globalement son acceptabilité, les bonnes pratiques à mettre en place sont nombreuses :
- digitaliser toutes les données RH (fiches de poste, contenus de formation, entretiens annuels, etc.) dans un environnement sécurisé ;
- adopter une approche « data-driven » en formant vos équipes aux évolutions de l’IA et à ce qu’elle peut apporter ;
- identifier les processus redondants, chronophages et à faible valeur ajoutée afin de les automatiser tout ou partie, et ainsi recentrer le travail humain vers des projets plus intéressants.
L’œil de PIXID
l’IA n’a pas vocation à remplacer l’humain, mais à transformer un recruteur en recruteur augmenté, assisté par l’intelligence artificielle. En plus de libérer les équipes RH grâce à des tâches automatisables, l’IA permet aussi d’être plus précis sur toutes les phases du recrutement. Elle rationalise la prise de décision pour le recrutement d’un candidat basé sur des critères quantitatifs et qualitatifs en alliant le meilleur de l’humain et de la technologie.